Article sélectionné dans
La Matinale du 12/01/2017 Découvrir l’application
Jean-Marc Ayrault. « Israël-Palestine, la solution des deux Etats est en danger »
La conférence de Paris, qui s’ouvre le 15 janvier, doit être l’occasion de relancer la confiance entre Israéliens et Palestiniens afin de leur permettre de vivre côte à côte, en paix et en sécurité.
Le Monde | 12.01.2017 à 16h17 • Mis Ă jour le 13.01.2017 à 07h10 | Par Jean-Marc Ayrault (ministre des affaires Ă©trangères et du dĂ©veloppement international)
Par Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international
Le processus de paix au Proche-Orient ne peut pas attendre, principalement pour deux raisons. D’abord, les nombreuses crises qui traversent la rĂ©gion, de la Syrie Ă la Libye, du YĂ©men Ă l’Irak, ont fait apparaĂ®tre de nouvelles Âmenaces pour sa stabilitĂ©. Certains veulent croire que ces crises conduisent Ă Ă©tablir des prioritĂ©s et, qu’au nom de ces prioritĂ©s supposĂ©es, il faudrait remettre Ă plus tard la rĂ©solution du conflit ÂisraĂ©lo-palestinien. Cette conception n’est pas la mienne. en effet, le conflit israĂ©lo-palestinien ne peut ĂŞtre dĂ©tachĂ© de son environnement rĂ©gional.
Penser que le Moyen-Orient pourrait retrouver la stabilité sans régler le plus ancien de ses conflits est une illusion
Penser que le Moyen-Orient pourrait retrouver la stabilitĂ© sans rĂ©gler le plus ancien de ses conflits est une illusion. Ce conflit, s’il n’est pas traitĂ©, Âcontinuera Ă nourrir les frustrations et ne fera que renforcer, au bout du compte, le cycle infernal de la radicalisation et de la violence. Il continuera Ă donner Ă tous les apprentis terroristes des prĂ©Âtextes pour enrĂ´ler de nouveaux combattants. L’attentat odieux qui a frappĂ© JĂ©rusalem dimanche 8 janvier est une alerte supplĂ©mentaire. C’est pour cette raison que je me suis engagĂ©. parce que la paix ne peut pas attendre et que chaque jour qui passe Ă©loigne un peu plus les perspectives d’un  règlement du conflit.
Car au-delà de l’urgence, j’ai une conviction chevillée au corps, que je partage avec la plupart de nos partenaires, comme avec une majorité d’Israéliens et de Palestiniens. Cette conviction, c’est que seule la solution de deux Etats pourra, à terme, permettre à la région de se stabiliser et à Israël de vivre en sécurité. Il ne s’agit pas d’imposer la paix. La France n’a jamais eu pour prétention d’en dicter les contours aux uns et aux autres. Nous savons bien que le conflit ne.
L’accès à la totalité de l’article est protégé Déjà abonné. Identifiez-vous
Jean-Marc Ayrault. « Israël-Palestine, la solution des deux Etats est en danger »
Il vous reste 68% de l'article Ă lire